Son oeuvre vue par les critiques

                       Sa peinture, chargée de poésie, est un hymne à la lumière, à la couleur, à la joie de vivre païenne. Il faisait jaillir le vermillon pur, le jaune cadmium, le violet, le rose.Il simplifiait les formes et la perspective. Il associait des couleurs vives, éclatantes, hardies avec une sensibilité très sûre et ne laissait aux formes que des lignes très dépouillées. C'était un poète inspiré par Matisse qu'il admirait. La couleur était pour lui un outil d’expression et constituait un langage chargé d'émotion.

                       Dans Le Peintre en décembre 1956, on peut lire sous une plume non identifiée : "Dans une impalpable couleur harmonieuse, pure, nette, vibrante, diluée, Irisse, soucieux de l'économie du moyen pose l'épiderme d'un ton sur la toile en des formes découpées. Ses oeuvres dont les plans sont suggérés par les valeurs, non par une perspective linéairement tracée, sont l'aboutissement d'un travail qui a conduit Irisse, comme Matisse, à l'équilibre des couleurs qui se soutiennent intimement en une juste harmonie".
                          La revue Arts en décembre 1956 publie la note suivante : "Avec une grande économie de moyens, des formes simples mais belles, de larges plans colorés, Irisse suggère (...) l'espace où vivent les êtres et les choses et crée une atmosphère très poètique où les modestes objets et les personnages de la vie quotidienne prennent vie."

                        Waldemar  George dans Le Peintre en décembre 1956  décrit son œuvre ainsi : « Poète de la couleur, Irisse a voulu réduire à l’essentiel ses moyens d’expression (…) Ses toiles sont imprégnées d’une lumière intérieure. Leur climat est celui d’un éternel été et de la joie de vivre. (…) Les tons intenses d’un éclat fulgurant y gardent leurs propriétés. (…) On songe, devant les toiles d’Irisse, d’une splendeur dépouillée, aux poèmes de Stéphane Mallarmé. Comme ce prince incontesté du verbe, Irisse tire ses effets des ressources spécifiques de son vocabulaire. »
                        Deux mois après, en février 1957 , il lui rend hommage, à l'annonce de sa mort, en écrivant dans l'Arche : " (...) La dernière réunion de ses oeuvres dans la Grande Galerie de l'avenue Matignon révélait un talent d'une qualité très rare. Une toile d'Irisse a l'éclat chatoyant d'un printemps éternel. (...) L'objet de son oeuvre, qui a la pureté immuable du cristal, est cette délectation ( ou cette beauté d'essence) à laquelle Poussin fait allusion dans une lettre à M. de Chanteloup ".



                      Ses toiles se trouvent dans des collections particulières en France et à l'étranger (en particulier en Israël) ainsi que dans plusieurs musées de France. La Ville de Paris achète, à sa mort, trois de ses oeuvres.


                         
                      En Juillet 2010, sa fille , Danielle, organise, avec l'assistance de Nadine Nieszawer, expert de l'Ecole de Paris, sa participation à une  exposition-vente à Artcurial au Rond-Point des Champs-Elysées. 
                                                       
                                 Aperçu de l'exposition à Artcurial en Juillet 2010